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Medias, actualités (journaux, internet, télé)

Ultimo Aggiornamento: 17/12/2006 15:14
13/07/2006 08:28
 
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Patrice de Plunkett revient sur le départ de Joaquin Navarro-Valls - vu par le FIGARO - et analyse les commentaires du MONDE sur la prétendue dichotomie entre les propos "conciliants" de Benoît XVI, et les positions "extrêmes" de ses cardinaux, déjà évoquée dans ces pages ICI, post n°749 du 10/7/2006 (article de Tincq ICI)

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[Modificato da beatrice.France 13/07/2006 14.15]

13/07/2006 17:25
 
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Information crédible...
... ou énième tentative de désinformation sur la question de la réforme liturgique????

13/07/2006 21:12
 
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Dernière nouvelle
Le Forum Catholique s'est chargé de la traduction d'un article paru dans le quotidien italien IL GIORNALE.
L'information semble fiable...


Jeudi, 13 juillet 2006
Lefebvristes : l'accord s'approche - le protocole est prêt, mais Fellay n'a pas encore décidé

Tout est prêt pour l'accord entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint Pie X, fondée par l'archevêque "rebelle" Marcel Lefebvre. Le Vatican a transmis il y a plusieurs semaines des propositions précises pour atteindre la paix et le retour à la pleine communion des lefebvristes avec Rome.

Les tractations, commencées ,comme on le sait, en 2000, se sont accélérées après l'élection de Benoît XVI, qui a reçu en août dernier le supérieur des traditionalistes, Mgr Bernard Fellay, à Castelgandolfo.

Cependant, de Menzingen, où réside la direction des Lefebvristes, on n'a pas encore reçu le feu vert attendu. Il y a exactement deux jours, le même évêque Fellay a été confirmé à la barre de la fraternité, par le chapitre général, pour les douze années à venir. Il l'avait guidé depuis 1994.

Comme « premier et second assistants » ont été élus le Père Niklaus Pfluger et le Père Marco Nely. Le premier appartient à la ligne la plus intransigeante, alors que la second appartient à l'aile plus ouverte au dialogue.

Il est possible que, dans les derniers temps, sachant que son mandat arrivait à sa fin, dans l'attente d'une éventuelle réélection, Fellay ait temporisé. Cependant, au Vatican, des signaux précis sont maintenant attendus.
Les termes de l'accord proposé prévoient la souscription à l'accord théologique déjà convenu en 1988 entre Mgr Lefebvre et celui qui était alors le Cardinal Ratzinger, la révocation des excommunications décrétées par le Saint-siège après l'ordination illégitime de quatre évêques par le même Mgr Lefebvre, et une structure canonique, semblable à celle de l'ordinariat militaire [?], qui permettrait à la Fraternité Saint Pie X de préserver ses séminaires et d'ordonner des prêtres.

Simultanément à l'accord, le Saint-siège annoncera une forme de libéralisation du missel pré-conciliaire de Saint Pie V -- une mesure aussi très attendue par les traditionnalistes en communion avec Rome.


Lire ici

[Modificato da beatrice.France 13/07/2006 21.21]

15/07/2006 12:35
 
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Les mass media et le Vatican, selon Patrice de Plunkett


Lire l'article ICI
17/07/2006 16:28
 
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DEMANDE spéciale
chères amie, vous qui trouvez tout; j'ai vu des photogrammes de TV1 me semble t il la tv italienne ces derniers jours montre benoit XVI jouant du piano à Introd; mais, mais, ne pourriez vous trouver, comme vous l'avez fait pour plein de petits evenements (bises de fans, etc), un extrait vidéo de cette scene, car je reve de L'ENTENDRE jouer et le voir, pas en photo mais en "film"!!!!!!!merci!
20/07/2006 21:21
 
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Le premier ministre polonais défend la famille

www.lefigaro.fr/international/20060720.FIG000000053_le_premier_ministre_polonais_defend_la_fami...


Actualisé le 20 juillet 2006 : 06h00

Pologne.
Le nouveau premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau du président Lech Kaczynski, a annoncé hier la couleur devant le Parlement qui devait l'investir dans la soirée : défense des intérêts polonais au sein de l'Union européenne et lutte sans merci contre la corruption.

«Nous sommes et nous voulons être dans l'Union européenne», a déclaré M. Kaczynski, mais «nous revendiquerons une pleine souveraineté en ce qui concerne la morale et les moeurs» car «nous voulons conserver notre identité nationale».

Le nouveau gouvernement «fera tout pour que la famille polonaise soit défendue contre toutes les attaques venant surtout de l'extérieur».
Il défendra ainsi le mariage traditionnel, qui est «une union entre un homme et une femme».

Pour éradiquer la corruption, il a annoncé notamment de «grandes enquêtes destinées à briser les structures mafieuses».
Très laconique sur la politique étrangère, M. Kaczynski s'est borné à constater que la Pologne était «membre de l'Otan et alliée des États-Unis». Il n'a cité nommément aucun pays européen, à l'exception de l'Ukraine dont il a souhaité l'adhésion à terme à l'Union européenne. La réforme des finances publiques, que le premier ministre a reconnu indispensable, pourrait prendre «du retard».
De même, l'adhésion de la Pologne à l'euro est renvoyée aux calendes grecques. Jaroslaw Kaczynski a succédé la semaine dernière à Kazimierz Marcinkiewicz à la tête du gouvernement de coalition rassemblant son parti Droit et Justice (PiS, conservateur), la Ligue des familles polonaise (extrême droite) et les populistes de Samoobrona.

Il a obtenu hier soir l'investiture du Parlement avec 240 voix contre 205.(AFP)
01/08/2006 01:19
 
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cérémonie d'abjuration
www.laportelatine.org/communication/presse/2006/ceremonieabjuration/ceremonieabjura...

curiosité :

30 juillet 2006 : cérémonie d'abjuration Annonce de conversions au catholicisme en Suède
Annonce de l'abbé Xavier Beauvais

Sermon d'Adieu du pasteur Sandmark à ses paroissiens
Sermon audio de Mgr Tissier de Mallerais
Sermon texte de Mgr Tissier de Mallerais
Serment d'abjuration
Informations supplémentaires sur le pasteur Standmark et sa communauté
L’abjuration du Pasteur Sandmark et la conversion du Pasteur Schutz, par Yves Chiron


Saint-Nicolas-du-Chardonnet,
Dimanche 30 juillet 2006

Abjuration solennelle devant plus d'un millier de paroissiens

07/08/2006 21:11
 
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CUBA
news.catholique.org/11261-l-eglise-catholique-qui-est-a-cuba-a...

Les news

L’Église catholique qui est à Cuba appelle à prier pour Fidel Castro

La Conférence des évêques catholiques de Cuba a appelé vendredi à prier pour que Dieu « accompagne » le président cubain Fidel Castro malade et qu’il « éclaire » ceux qui assurent l’intérim, dont son frère Raul.

« Nous, Évêques de Cuba appelons nos communautés à prier pour que Dieu accompagne le président Fidel Castro dans la maladie et éclaire ceux qui ont provisoirement reçu les responsabilités du gouvernement ».

Selon le communiqué diffusé par la hiérarchie catholique, cet appel qui souligne « l’état de santé délicat » de Fidel Castro, sera lu dimanche dans les églises de l’île.

L’appel a été lancé car « il s’agit d’un moment particulièrement important » pour le peuple cubain, a souligné la conférence épiscopale cubaine.

L’Église catholique « partage l’inquiétude et les suppliques de tous les croyants », a précisé encore le communiqué.

Éduqué chez les Jésuites, Fidel Castro a entretenu des relations très tendues avec l’Église après la révolution de 1959 et la proclamation du caractère marxiste-léniniste du régime qui a débouché sur des expulsions de prêtres et d’un évêque en 1961.

Ces dernières années, conscient de la ferveur religieuse d’une partie substantielle de la population, il se montrait moins dogmatique et avait ouvert la voie à un rapprochement qui s’était traduit par une visite historique du pape Jean-Paul II sur l’île en 1998.

Lors de la mort le 2 avril 2005 de ce pape que M. Castro admirait, le « lider maximo » s’était rendu à la nonciature apostolique (représentation diplomatique vaticane) pour signer le registre de condoléances et avait assisté à une messe en son honneur en la cathédrale, où il n’avait pas mis pied depuis plus de 40 ans.

Fidel Castro, opéré lundi à la suite d’une hémorragie intestinale, a passé temporairement le pouvoir à son frère, qui n’est toujours pas apparu en public.


14/08/2006 02:38
 
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interview du 5 aout 2006
C'est un peu long, mais de crainte que le texte soit un jour effacé, je préfère le copier dans son intégralité
______________________________

www.oecumene.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=91041

13/08/2006 19.18.46


Benoît XVI à bâtons rompus avec les journalistes avant son voyage en Bavière

Interview accordée par le Pape Benoît XVI à la télévision publique de Bavière, Bayerischer Rundfunk (ARD), à la chaîne de télévision publique allemande ZDF, à la chaîne d’information allemande Deutsche Welle, et à Radio Vatican.

Question : Très Saint-Père, au mois de septembre vous visiterez l’Allemagne, ou plus précisément, la Bavière. «Le Pape a la nostalgie de sa patrie », ont indiqué vos collaborateurs au cours des préparatifs. Quels sont les thèmes que vous souhaitez plus spécialement aborder pendant votre visite, et le concept de « patrie » fait-il partie des valeurs que vous entendez proposer?

Benoît XVI: Certainement. Le motif de ma visite c’est justement mon désir de revoir encore une fois les lieux, les personnes auprès desquels j’ai grandi, qui m’ont marqué et qui ont façonné ma vie, je voulais remercier ces personnes. Et naturellement aussi adresser un message qui aille au-delà de ma terre, en accord avec mon ministère.
Les thèmes, ils seront indiqués tout simplement par le calendrier liturgique.
Le thème fondamental est que nous devons redécouvrir Dieu et pas n’importe quel dieu, mais le Dieu à visage humain, puisque quand nous voyons Jésus Christ nous voyons Dieu. Et à partir de là nous devons trouver les chemins pour nous rencontrer au sein des familles, entre générations et puis aussi entre cultures et entre peuples, et les chemins de la réconciliation et de la convivialité pacifique en ce monde, et les chemins qui mènent vers l’avenir.
Ces chemins vers l’avenir nous ne pouvons les trouver que si nous recevons la lumière qui vient d’en haut. Je n’ai donc pas choisi des thèmes très spécifiques, c’est pour ainsi dire la liturgie qui me guide à exprimer le message fondamental de la foi, qui naturellement se greffe dans l’actualité de nos jours, où nous voulons par-dessus tout chercher la collaboration entre les peuples, et les chemins possibles vers la réconciliation et la paix.

Question : En tant que Pape, vous êtes responsable de l’Eglise dans le monde entier. Mais naturellement votre visite focalise l’attention sur la situation des catholiques en Allemagne. Or, tous les observateurs sont d’accord pour dire que le climat est bon, grâce aussi à votre élection. Bien entendu, les vieux problèmes demeurent, pour ne citer que quelques exemples: il y a toujours moins de pratiquants, moins de baptêmes, et surtout moins d’influence sur la société. Comment voyez-vous la situation actuelle de l’Eglise catholique en Allemagne?

Benoît XVI : Je dirais avant tout que l’Allemagne appartient à l’Occident, même s’il y a des nuances qui lui sont propres, et dans le monde occidental aujourd’hui nous connaissons une nouvelle vague d’illuminisme drastique ou de laïcité, si vous préférez. Il est devenu plus difficile de croire, puisque le monde où nous nous trouvons, nous le faisons par nous-mêmes, et Dieu, pour ainsi dire, n’y comparaît plus directement. On ne boit plus directement à la source, mais dans le récipient qu’on nous présente déjà plein et ainsi de suite.
Les hommes ont reconstruit leur propre monde par eux-mêmes, et il est devenu plus difficile de retrouver Dieu dans ce monde. Cela n’est pas une spécificité de l’Allemagne, c’est quelque chose qui se produit dans le monde entier, en particulier en Occident.
D’un autre côté, l’Occident est aujourd’hui fortement touché par d’autres cultures, où l’élément religieux d’origine est très marqué, et qui sont horrifiées par la froideur qu’elles constatent en Occident à l’égard de Dieu.
Et cette présence du sacré dans d’autres cultures, même si elle est voilée de diverses façons, touche à nouveau le monde occidental, elle nous touche nous qui nous trouvons au carrefour de tant de cultures. Et d’autre part le besoin de quelque chose « de plus grand » est entrain de poindre du plus profond de l’homme occidental et en Allemagne aussi.
Nous voyons que les jeunes cherchent un « supplément », nous voyons que d’une certaine manière le phénomène religieux – comme on dit – revient, même si cette recherche est souvent plutôt floue. Mais avec tout cela l’Eglise est à nouveau présente, la foi s’offre comme réponse. Et je pense que cette visite justement, comme celle de Cologne déjà, est une opportunité afin que l’on puisse voir qu’il est beau de croire, que la joie d’une grande communauté universelle possède une force entraînante, que derrière elle, il y a quelque chose d’important et que par conséquent avec ces nouveaux mouvements de recherche, il y a aussi de nouveaux débouchés pour la foi, qui nous conduisent les uns vers les autres et qui sont également positifs pour la société dans son ensemble.

Question : Très Saint Père, il y a tout juste un an vous étiez à Cologne avec les jeunes, et je crois que vous avez constaté que la jeunesse est extraordinairement prête à l’accueil, et que vous, personnellement, vous avez été très bien accueilli. Avez-vous pour ce prochain voyage un message spécial pour les jeunes?

Benoît XVI : Je dirais avant tout que je suis très heureux qu’il y ait des jeunes qui désirent être ensemble, être ensemble dans la foi, et faire quelque chose de bon. La disponibilité au bien est très forte chez les jeunes, qu’il suffise de penser aux nombreuses formes de volontariat. L’engagement à offrir sa propre contribution aux besoins de ce monde est quelque chose de grand.
La première impulsion peut donc être de les encourager: Allez de l’avant! Cherchez les occasions de faire le bien! Le monde a besoin de cette volonté, il a besoin de cet engagement! Et puis peut-être faudrait-il ajouter: ayez le courage des décisions définitives! Chez les jeunes, il y a beaucoup de générosité, mais face au risque de s’engager pour la vie entière, aussi bien dans le mariage que dans le sacerdoce, ils ont peur.
Le monde est en mouvement de façon dramatique: actuellement je peux disposer à tout moment de ma vie entière avec tous ses imprévisibles événements futurs: mais si je prends une décision définitive, est-ce que je ne vais pas enchaîner ma propre liberté, est-ce que je ne vais pas me priver de ma liberté de mouvement? Réveiller le courage d’oser des décisions définitives, les seules en réalité qui permettent de grandir, d’aller de l’avant et de parvenir à quelque chose de grand dans la vie, les seules qui ne détruisent pas la liberté, mais qui lui offrent la juste direction dans l’espace. Prendre ce risque, ce saut – pour ainsi dire – dans le définitif, et accueillir pleinement la vie, voilà ce que je serais heureux de pouvoir communiquer.

Question : Très Saint Père, une question sur la politique étrangère. Les espoirs de paix au Moyen Orient ont diminué au cours de ces dernières semaines. Quelles possibilités voyez-vous pour le Saint-Siège concernant la situation actuelle? Quelle influence positive pouvez-vous exercer sur la situation, sur les développements au Moyen Orient ?


Benoît XVI : Naturellement nous n’avons aucune possibilité politique, et nous ne voulons aucun pouvoir politique. Mais nous voulons faire appel aux chrétiens et à tous ceux qui se sentent d’une manière ou d’une autre interpellés par la parole du Saint-Siège, afin que soient mobilisées toutes les forces qui reconnaissent que la guerre est la pire des solutions pour tous.
Qu’elle n’apporte rien de bon pour personne, pas même pour ses apparents vainqueurs.
Nous le savons très bien en Europe, après deux guerres mondiales.
Ce dont tous ont besoin c’est la paix. Et il y a une forte communauté chrétienne au Liban, il y a des chrétiens parmi les arabes, il y a des chrétiens en Israël, et des chrétiens du monde entier pour qui ces pays sont chers. Il y a des forces morales qui sont prêtes à faire comprendre qu’une solution est possible: nous devons vivre ensemble.
Ces forces nous voulons les mobiliser: les politiques doivent trouver les moyens pour que cela puisse se réaliser le plus vite possible et surtout d’une manière durable.

Question : En tant qu’Evêque de Rome vous êtes le successeur de saint Pierre. Comment le ministère de Pierre peut-il s’exercer d’une manière appropriée au temps présent? Et comment voyez-vous le rapport de tension et d’équilibre entre la primauté du Pape d’un côté et la collégialité des évêques de l’autre?

Benoît XVI : Il y a naturellement un rapport fait de tension et d’équilibre, et nous disons que cela est bien. La multiplicité et l’unité doivent sans cesse redéfinir leur rapport réciproque et ce rapport doit s’intégrer d’une manière toujours nouvelle dans les situations mouvantes du monde. Aujourd’hui nous avons une nouvelle polyphonie de cultures, où l’Europe n’est plus le seul élément déterminant, mais où les communautés chrétiennes des divers continents sont en train d’acquérir leur propre poids, leur propre couleur.
Nous devons toujours apprendre à nouveau cette fusion des diverses composantes. C’est pour cela que nous avons développé divers instruments; ce que l’on appelle « visites ad limina » des évêques ; elles ont toujours existé, mais on s’en sert beaucoup plus aujourd’hui pour dialogue réellement avec toutes les instances du Saint-Siège et avec moi-même. Je parle personnellement avec chaque évêque. J’ai déjà parlé avec presque tous les évêques d’Afrique et avec de nombreux évêques d’Asie.
Maintenant, ce sera le tour de l’Europe Centrale, l’Allemagne, la Suisse: au cours de ces rencontres, justement le Centre et la Périphérie se retrouvent ensemble, dans un échange franc. Je pense que cela permet de développer des rapports réciproques corrects dans une tension équilibrée.
Nous avons aussi d’autres instruments, comme le Synode, le Consistoire, que je tiendrai désormais de manière régulière et que je voudrais développer, et où même quand il n’y a pas à proprement parler un ordre du jour, on peut discuter ensemble des problèmes actuels, chercher des solutions. Nous savons d’un côté que le Pape n’est pas du tout un monarque absolu, mais il doit – pour ainsi dire – personnifier le tout qui se met ensemble à l’écoute du Christ.
On ressent très fort le besoin d’une instance unifiante, susceptible de garantir l’indépendance par rapport aux forces politiques, le besoin que les « christianismes » ne s’identifient pas trop avec les nationalités, on ressent très fort le besoin d’une telle instance supérieure et plus vaste capable de créer l’unité dans l’intégration dynamique du tout, et qui d’autre part accueille et promeut la multiplicité.
C’est pourquoi je crois qu’il y a vraiment une adhésion intime au ministère de Pierre qui s’exprime dans la volonté de le développer encore plus, afin qu’il puisse répondre aussi bien à la volonté du Seigneur qu’aux nécessités du temps présent.

Question : L’Allemagne en tant que terre de la réforme est naturellement marquée d’une manière particulière par les rapports entre les diverses confessions. Les rapports œcuméniques sont une réalité sensible qui se heurte toujours à de nouvelles difficultés. Quelles possibilités voyez-vous d’améliorer les rapports avec l’Eglise évangélique ou quelles difficultés voyez-vous sur ce chemin?

Benoît XVI : Il est peut-être important de dire avant tout que l’Eglise évangélique présente une remarquable diversité. En Allemagne nous avons, si je ne m’abuse, trois communautés principales: les Luthériens, les Réformés et l’Union Prussienne. En outre de nombreuses Eglises libres (Freikirchen) se forment aujourd’hui et, au sein même des Eglises classiques, des mouvements, comme « l’Eglise qui confesse » et ainsi de suite.
Il s’agit donc d’un ensemble à plusieurs voix avec lequel nous devons entrer en dialogue dans la recherche de l’unité, en respectant la multiplicité des voix et avec lequel nous voulons collaborer.
Je crois que la première chose à faire dans la société actuelle c’est de nous engager tous ensemble à clarifier, trouver et mettre en pratique les grandes lignes directrices éthiques afin de garantir la consistance éthique de la société, sans laquelle cette société ne pourra pas réaliser l’objectif ultime de la politique, qui est justice pour tous, paix et convivialité. Dans ce domaine, je crois que l’on fait déjà beaucoup, que nous nous retrouvons déjà réellement ensemble sur un fondement chrétien commun face aux grands défis moraux.
Naturellement il faut ensuite témoigner Dieu dans un monde qui a du mal à le trouver, comme on l’a déjà dit, et rendre visible Dieu dans le visage humain de Jésus Christ, et offrir aux hommes l’accès à ces sources sans lesquelles la morale devient stérile, perd ses repères, et aussi apporter la joie pour que nous ne soyons pas isolés en ce monde.
Ce n’est qu’ainsi que peut naître la joie devant la grandeur de l’homme qui n’est pas un produit raté de l’évolution, mais l’image de Dieu. Nous devons agir sur ces deux plans – pour ainsi dire – celui des grands repères éthiques et celui qui prouve – de l’intérieur et en s’orientant vers eux – la présence de Dieu, d’un Dieu concret. Si nous le faisons, et surtout si dans chacun de nos regroupements nous essayons de ne pas vivre la foi d’une manière particulariste, mais toujours à partir de ses fondements les plus profonds, nous n’arriverons peut-être pas très vite à des manifestations extérieures d’unité, mais nous pourrons mûrir vers une unité intérieure qui, si Dieu le veut, portera un jour aussi à des formes extérieures d’unité.

Question : Le thème de la famille. Il y a un mois environ vous étiez à Valence pour la rencontre mondiale des familles. Ceux qui vous ont écouté attentivement – comme nous avons essayé de le faire à Radio Vatican – ont noté que vous n’avez jamais prononcé les mots « mariages homosexuels », que vous n’avez jamais parlé d’avortement ni de contraception. Des observateurs attentifs ont trouvé que cela était intéressant!
A l’évidence votre intention est d’annoncer la foi et non pas de parcourir le monde comme un « apôtre de la morale ». Pouvez-vous commenter cela?


Benoît XVI : Oui, naturellement. Il faut avant tout dire que j’avais à ma disposition pour parler en tout deux fois 20 minutes. Et quand on a aussi peu de temps, on ne peut pas en venir à bout en disant simplement non.
Il faut savoir avant tout ce que nous voulons réellement, n’est-ce pas? Et le christianisme, le catholicisme, n’est pas une somme d’interdits, mais une option positive. Et il est très important que cela soit à nouveau visible, car aujourd’hui cette conscience a presque totalement disparu.
On a tellement entendu parler de ce qui n’était pas permis qu’il est nécessaire de proposer aujourd’hui nos idées positives: nous avons une idée positive à vous proposer à savoir que l’homme et la femme sont faits l’un pour l’autre, que la séquence - pour ainsi dire - sexualité, éros, agapè, indique les dimensions de l’amour et que c’est sur cette voie que se développe en premier lieu le mariage, qui est la rencontre débordante de bonheur et de bénédiction d’un homme et d’une femme, et puis la famille qui garantit la continuité entre les générations, et où les générations se réconcilient entre elles et où même les cultures peuvent se rencontrer.
Il est donc important, avant tout de mettre en évidence ce que nous voulons. En second lieu, on peut aussi voir ce que nous ne voulons pas et pourquoi. Et je crois qu’il faut voir et réfléchir, car, et ce n’est pas une invention catholique, l’homme et la femme sont faits l’un pour l’autre afin que l’humanité continue à vivre: toutes les cultures le savent.
En ce qui concerne l’avortement, il n’entre pas dans le sixième mais dans le cinquième commandement: « tu ne tueras point!». Et cela nous devons le considérer comme une évidence et nous devons toujours réaffirmer que la personne humaine commence dans le sein de sa mère et reste une personne humaine jusqu’à son dernier souffle. L’homme doit toujours être respecté en tant qu’homme. Mais cela devient plus clair si on a commencé par dire ce qu’il y a de positif.

Question : Très Saint Père, ma question se rattache d’une certaine manière à celle du Père von Gemmingen. Dans le monde entier les croyants attendent de la part de l’Eglise catholique des réponses aux problèmes globaux les plus urgents, comme le SIDA et la surpopulation. Pourquoi l’Eglise catholique insiste-t-elle autant sur la morale plutôt que sur les efforts destinés à apporter une solution concrète à ces problèmes cruciaux pour l’humanité, par exemple sur le continent africain?

Benoît XVI : Justement, c’est le problème: est-ce que nous insistons vraiment tant que cela sur la morale? Moi je dirais – et j’en suis toujours plus convaincu après mes entretiens avec les évêques africains – que la question fondamentale, si nous voulons faire des pas en avant dans ce domaine, c’est l’éducation, la formation.
Le progrès ne peut être authentique que s’il rend service à la personne humaine et si la personne humaine elle-même grandit, non seulement au niveau de son potentiel technique, mais aussi de ses capacités morales.
Et je crois que le vrai problème dans la conjoncture historique actuelle c’est le déséquilibre entre la croissance incroyablement rapide de notre potentiel technique et celui de nos capacités morales, qui n’ont pas grandi de manière proportionnelle. C’est pourquoi la vraie recette c’est la formation de la personne humaine, c’est, selon moi, la clef de tout, et c’est aussi notre option. Et cette formation – pour être bref – a deux dimensions : tout d’abord naturellement nous devons apprendre, acquérir des connaissances, des compétences, know how comme ont dit. L’Europe, et au cours des dernières décennies l’Amérique, ont fait beaucoup dans cette direction, et c’est très important. Mais si on se limite à propager uniquement le know how, si on enseigne seulement la façon de construire et d’utiliser les machines, et le mode d’emploi des contraceptifs, alors il ne faut pas s’étonner si on finit par se retrouver avec des guerres et des épidémies de SIDA. Nous avons besoin de deux dimensions: il faut dans le même temps la formation des cœurs – si je peux m’exprimer ainsi – qui permet à la personne humaine d’acquérir des repères et d’apprendre aussi à employer correctement sa technique. Voilà ce que nous essayons de faire. Dans toute l’Afrique et aussi dans de nombreux pays d’Asie, nous avons un vaste réseau d’école à tous les degrés, où on peut avant tout apprendre, acquérir de vraies connaissances, des compétences professionnelles, et donc obtenir l’autonomie et la liberté. Mais dans ces écoles nous cherchons justement non seulement à communiquer du know-how, mais à former des personnes humaines, qui aient envie de se réconcilier, qui sachent qu’il faut construire et non détruire, et qui aient les repères nécessaires pour savoir vivre ensemble. Les évêques ont institué avec les musulmans des comités communs pour voir comment on peut créer la paix dans les situations de conflit. Et ce réseau d’écoles, d’étude et de formation humaine, qui est très important, est complété par un réseau d’hôpitaux et de centres d’assistance qui rejoint de façon capillaire les villages les plus reculés. Et en de nombreux endroits, malgré les destructions de la guerre, l’Eglise est la seule force qui soit restée intacte. Voilà la réalité! Et là où on soigne, où on soigne aussi le SIDA, on offre aussi une éducation, qui aide à nouer de justes rapports avec les autres. C’est pourquoi je crois qu’il faudrait corriger l’image selon laquelle nous ne faisons que semer autour de nous des « non » catégoriques. En Afrique, justement, on travaille beaucoup, afin que les diverses dimensions de la formation puissent s’intégrer et afin qu’il soit possible de surmonter la violence et les épidémies aussi, parmi lesquelles il faut citer également le paludisme et la tuberculose.

Question : Très Saint Père, le christianisme s’est répandu dans le monde entier à partir de l’Europe. Aujourd’hui, beaucoup pensent que l’avenir de l’Eglise se trouve dans les autres continents. Est-ce vrai? Ou en d’autres termes, quel avenir pour le christianisme en Europe, où il a l’air de se réduire petit à petit à une affaire privée ne touchant qu’une minorité?

Benoît XVI : Tout d’abord je voudrais introduire quelques nuances. En fait, comme nous le savons, le christianisme est né au Proche-Orient.
Et pendant longtemps c’est là principalement qu’il s’est développé et il s’est répandu en Asie beaucoup plus que ce que nous croyons aujourd’hui après les changements apportés par l’Islam.
D’autre part pour ces raisons justement son axe s’est déplacé sensiblement vers l’Occident et l’Europe, et l’Europe – nous en sommes fiers et nous nous en félicitons – a ultérieurement développé le christianisme dans ses grandes dimensions intellectuelles et culturelles également.
Mais je crois qu’il est important de se souvenir des chrétiens d’Orient, puisqu’ils risquent d’émigrer, eux qui ont toujours représenté une minorité importante, entretenant des rapports fructueux avec le contexte environnant. Et le grand danger est que ces lieux d’origine du christianisme se vident de leurs chrétiens. Je pense que nous devons les aider à rester.
Mais venons-en à votre question.
L’Europe est devenue certainement le cœur du christianisme et de son mouvement missionnaire. Aujourd’hui les autres continents, les autres cultures, font partie au même titre du concert de l’histoire mondiale.
Ce qui fait que le nombre des voix de l’Eglise augmente, et c’est un bien. Il est bon que puissent s’exprimer les divers tempéraments, les dons propres à l’Afrique, à l’Asie et à l’Amérique et en particulier aussi à l’Amérique latine. Tous naturellement sont touchés non seulement par la parole du christianisme, mais aussi par le message séculier de ce monde. Tous les évêques des autres endroits du monde nous disent: nous avons encore besoin de l’Europe, même si l’Europe n’est qu’une partie d’un tout plus vaste. Nous portons aujourd’hui encore laresponsabilité qui nous vient de nos expériences, de la science théologique qui s’est développée ici, de notre expérience liturgique, de nos traditions, et aussi des expériences œcuméniques que nous avons accumulées: tout cela est très important y compris pour les autres continents.
C’est pourquoi nous ne devons pas capituler, nous plaindre, nous dire: « Voilà, nous ne sommes qu’une minorité, essayons au moins de sauvegarder notre petit nombre! »; au contraire, nous devons tenir en vie notre dynamisme, nouer des relations afin que nous puissions aussi recevoir des autres des forces nouvelles.
Aujourd’hui il y a des prêtres indiens et africains en Europe, et au Canada aussi de nombreux prêtres africains font un travail très intéressant.
Il y a cet échange mutuel. Mais si à l’avenir nous recevons davantage, il faudra aussi continuer à donner avec un courage et un dynamisme croissant.

Question : Un thème qui a déjà en partie été abordé, très Saint Père. Les sociétés modernes, lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes en matière de politique et de science, ne s’inspirent pas des valeurs chrétiennes et l’Eglise – les enquêtes le prouvent – est la plupart du temps considérée uniquement comme une voix qui met en garde, voire qui freine. L’Eglise ne devrait-elle pas sortir de cette attitude défensive et assumer une attitude plus positive vis-à-vis de l’avenir et de sa construction?

Benoît XVI : Je dirais que de toute manière nous avons le devoir de mieux mettre en évidence ce qui pour nous est positif. Et nous devons le faire en premier lieu dans le dialogue des cultures et des religions, puisque, comme je l’ai déjà dit je crois, le continent africain, l’âme africaine ainsi que l’âme asiatique sont horrifiées par la froideur de notre rationalisme.
Il est important qu’elles puissent voir qu’il n’y a pas que cela chez nous. Et réciproquement il est important que notre monde laïciste se rende compte que la foi chrétienne n’est pas une entrave, mais un pont pour le dialogue avec les autres mondes.
Il est erroné de croire que la culture purement rationnelle, en vertu de sa tolérance, dispose d’une approche plus facile avec les autres religions. Il lui manque en partie «l’organe religieux » et par conséquent le point d’accroche à partir duquel et vers lequel les autres veulent entrer en relation. C’est pourquoi nous devons, nous pouvons montrer que justement pour la nouvelle inter culturalité, dans laquelle nous vivons, le pur rationalisme libéré de Dieu est insuffisant, mais qu’il faut un rationalisme plus ample, qui considère Dieu en harmonie avec la raison, conscient que la foi chrétienne qui s’est développée en Europe est aussi un moyen pour faire converger la raison et la culture et pour les compléter aussi avec l’action dans une vision unitaire et globale.
Dans ce sens je crois que nous avons une tâche importante à accomplir, montrer que cette Parole que nous possédons, n’appartient pas – pour ainsi dire – aux oripeaux de l’histoire, mais qu’elle est nécessaire justement aujourd’hui.

Question : Très Saint Père, parlons de vos voyages. Vous êtes au Vatican, cela vous coûte peut-être d’être un peu loin des personnes, coupé du monde, ici aussi dans le très beau cadre de Castelgandolfo. Mais vous allez avoir bientôt 80 ans. Pensez-vous, avec l’aide de Dieu, pouvoir faire encore de nombreux voyages? Avez-vous une idée de ceux que vous aimeriez faire? En terre Sainte, au Brésil? Avez-vous déjà décidé?

Benoît XVI : A vrai dire je ne suis pas si seul que cela. Naturellement il y a – pour ainsi dire – les murs qui rendent l’accès difficile, mais il y a une « famille pontificale », je reçois chaque jour de nombreuses visites, surtout quand je suis à Rome. Il y a les évêques qui viennent, il y a d’autres personnes, il y a les visites d’Etat, de personnalités qui veulent parler avec moi personnellement et non seulement de questions politiques.
Dans ce sens il y a une multiplicité de rencontres qui grâce à Dieu me sont données sans cesse. Et il est aussi important que le siège du Successeur de Pierre soit un lieu de rencontre – n’est-ce pas? Depuis l’époque de Jean XXIII d’autre part, le pendule s’est déplacé aussi dans l’autre direction: les papes ont commencé à rendre visite eux aussi. Je dois dire que je ne me sens pas assez fort pour programmer de nombreux grands voyages, mais je voudrais aller là où je pourrai apporter un message ou – pour ainsi dire – répondre à un vrai désir ; je voudrais y aller, en « dosant » ce que je peux faire. Certaines choses sont déjà prévues: l’année prochaine au Brésil se déroulera la rencontre du CELAM, le Conseil épiscopal Latino Américain, et je pense qu’il est important que j’y sois dans le contexte actuel que l’Amérique du Sud vit intensément, et pour renforcer l’espérance qui est vive dans cette région. Puis je voudrais aller en Terre Sainte, et j’espère pouvoir la visiter en temps de paix, et pour le reste nous verrons ce que la Providence me réserve.

Question : Permettez-moi d’insister. Les Autrichiens parlent eux aussi l’allemand et ils vous attendent à Mariazell.

Benoît XVI : Oui, des accords ont été pris. Moi je l’ai tout simplement promis, d’une manière un peu imprudente.
C’est un lieu qui m’a tant plu et j’ai dit: Oui, je reviendrai à la Magna Mater Austriae.
Naturellement cela s’est transformé immédiatement en promesse, que je maintiendrai, et je le ferai volontiers.

Question : J’insiste encore. Je vous admire tous les mercredis, quand vous présidez l’audience générale. Il y a 50.000 personnes. Cela doit être fatigant, très fatigant. Vous arrivez à résister?

Benoît XVI : Oui, le Bon Dieu me donne la force nécessaire. Et quand on voit la cordialité de l’accueil, naturellement c’est encourageant.

Question : Très Saint Père, vous venez de dire que vous avez fait une promesse une peu imprudente. Entendez-vous dire que malgré votre ministère, malgré les nombreuses contraintes protocolaires, vous ne perdez pas votre spontanéité?

Benoît XVI : En tous les cas, j’essaye de ne pas la perdre. Parce que, même si les choses sont établies, je voudrais essayer de garder et de réaliser aussi quelque chose de purement personnel.

Question : Très Saint Père, les femmes sont très actives dans diverses fonctions dans l’Eglise catholique. Leur contribution ne devrait-elle pas devenir plus clairement visible, même à des postes de responsabilité plus élevés dans l’Eglise?

Benoît XVI : Sur ce sujet naturellement on réfléchit beaucoup. Comme vous le savez, nous considérons que notre foi, la constitution du collège des Apôtres, nous obligent et ne nous permettent pas de conférer l’ordination sacerdotale aux femmes. Mais il ne faut pas non plus penser que dans l’Eglise seuls les prêtres ont un rôle à jouer.
Dans l’histoire de l’Eglise il y a eu de très nombreuses tâches et fonctions.
En commençant par les sœurs des Pères de l’Eglise, pour arriver au Moyen-âge, lorsque de grandes femmes ont joué un rôle déterminant, et jusqu’aux temps modernes. Qu’il suffise de penser à Hildegarde de Bingen, qui protestait avec force contre des évêques et contre le Pape; à Catherine de Sienne et à Brigitte de Suède.
Ainsi même à l’époque moderne les femmes doivent – et nous avec elles – chercher pour ainsi dire leur juste place. Aujourd’hui, elles sont bien présentes aussi dans les Dicastères du Saint Siège. Mais il y a un problème juridique: celui de la juridiction, c’est-à-dire le fait que selon le Droit Canonique le pouvoir de prendre des décisions juridiquement contraignantes est lié à l’Ordre sacré. De ce point de vue il y a donc des limites, mais je crois que les femmes elles-mêmes, avec leur élan et leur force, avec leur supériorité, avec ce que je définirais leur « puissance spirituelle », sauront déblayer le terrain.
Et nous, nous devrions essayer de nous mettre à l’écoute de Dieu, afin de ne pas entraver ce mouvement, mais au contraire nous réjouir que l’élément féminin obtienne dans l’Eglise la place pleine d’efficacité qui lui convient, à commencer par la Mère de Dieu et par Marie Madeleine.

Question : Très Saint Père, depuis quelque temps on parle du nouvel attrait qu’exerce le catholicisme. Quels sont donc la vitalité et les possibilités d’avenir pour cette institution si ancienne?

Benoît XVI : Je dirais que déjà tout le pontificat de Jean Paul II a attiré l’attention des hommes et les a réunis.
Ceux qui s’est produit à l’occasion de sa mort est historique, un événement unique: des centaines de milliers de personnes accourraient de manière disciplinée vers la Place saint Pierre, restaient debout pendant des heures, et alors qu’elles auraient dû s’effondrer elles résistaient sous une poussée intérieure. Et nous l’avons vécu à nouveau à l’occasion de l’inauguration de mon pontificat et puis à Cologne.
Il est très beau que l’expérience communautaire devienne en même temps une expérience de foi, que l’on fasse l’expérience de la communauté non seulement dans un lieu quelconque, mais que cette expérience devienne plus vive et qu’elle donne au catholicisme son intensité lumineuse justement là où se trouvent les lieux de la foi.
Naturellement cela doit se prolonger aussi dans la vie quotidienne.
Les deux choses doivent aller de pair. D’une part, les grands moments, où l’on ressent qu’il est beau d’être là, que le Seigneur est présent et que nous formons une grande communauté réconciliée au-delà de toutes les frontières.
Mais ensuite, il faut aussi savoir puiser l’élan nécessaire pour résister pendant les pèlerinages éprouvants de la vie quotidienne, et vivre en s’inspirant de ces moments lumineux, s’orienter vers eux, et savoir aussi inviter les autres à s’intégrer dans la communauté en marche.
Mais je voudrais profiter de cette occasion pour dire que je rougis quand je pense à tout ce qui est fait pour préparer ma visite, à tout ce que les gens sont entrain de faire.
Ma maison a été repeinte, une école professionnelle a refait la grille. Le professeur de religion évangélique a collaboré pour ma grille. Et ce ne sont que des petits détails, mais ils en disent long sur tout ce qui est fait. Je trouve que tout cela est extraordinaire, et je ne le rapporte pas à moi-même, je le considère comme l’expression d’une volonté d’appartenir à cette communauté de foi et de se servir les uns les autres.
Faire preuve d’une telle solidarité et se laisser inspirer par le Seigneur: c’est quelque chose qui me touche et je voudrais dire merci de tout cœur.

Question : Très Saint Père, vous avez parlé de l’expérience communautaire. Vous venez en Allemagne pour la seconde fois déjà depuis votre élection. Avec la Journée Mondiale de la Jeunesse, et peut-être aussi d’une autre manière avec la coupe du monde de football, le climat en un certain sens a changé. On a l’impression que les allemands sont plus ouverts au monde, plus tolérants, plus joyeux. Qu’espérez-vous encore de la part des allemands?

Benoît XVI : Je dirais que la transformation intérieure de la société allemande et même de la mentalité allemande a déjà commencé avec la fin de la seconde guerre mondiale et s’est renforcée encore plus avec la réunification.
Nous nous sommes insérés beaucoup plus profondément dans la société mondiale et naturellement nous avons été transformés aussi par sa mentalité.
Et alors des aspects du caractère allemand dont les autres auparavant n’étaient pas conscients apparaissent au grand jour. Et nous avons peut-être un peu trop été décrits comme si nous étions tous toujours disciplinés et réservés ce qui n’est certes pas sans fondement.
Mais si on voit maintenant un peu mieux ce que tous sont en train de voir, je trouve c’est bien: les allemands ne sont pas seulement réservés, ponctuels et disciplinés, mais ils sont aussi spontanés, gais, accueillants.
Cela est très beau. Et voilà ce que je souhaite: que ces vertus se développent encore plus, et qu’elles puissent profiter de l’élan et du caractère durable que donne la foi chrétienne.

Question : Très Saint Père, votre Prédécesseur a proclamé un très grand nombre de bienheureux et de saints. Certains trouvent même que c’était trop. Voici ma question: les béatifications et les canonisations n’apportent à l’Eglise quelque chose de nouveau que si ces personnes peuvent être considérées comme de vrais modèles. L’Allemagne produit un nombre relativement faible de saints et de bienheureux par rapport à d’autres pays. Peut-on faire quelque chose pour que cette dimension pastorale se développe et pour que le besoin de béatifications et de canonisations donne de vrais fruits pastoraux?

Benoît XVI : Au début je pensai un peu moi aussi que le grand nombre de béatifications nous écrasait presque et que peut-être il fallait mieux choisir: des figures qui puissent pénétrer plus clairement dans nos consciences.
Entre-temps j’ai décentralisé les béatifications, pour que, à chaque fois, ces figures soient plus visibles dans les lieux spécifiques de leur appartenance.
Peut-être qu’un saint du Guatemala ne nous intéresse pas en Allemagne et vice versa un saint d’Altötting peut-être n’intéresse personne à Los Angeles et ainsi de suite, vous ne pensez pas?
En outre je crois que cette décentralisation est en accord avec la collégialité de l’épiscopat, avec ses structures collégiales, et qu’elle est opportune justement pour bien montrer que chaque pays a ses propres grandes figures et que celles-ci sont plus efficaces dans leurs pays.
J’ai par ailleurs noté que ces béatifications dans des lieux différents touchent d’innombrables personnes et que les gens se disent: «Enfin, un des nôtres! » et ils vont vers lui et ils s’en inspirent.
Le bienheureux leur appartient et nous sommes heureux qu’il y en ait beaucoup. Et si petit à petit nous aussi, avec le développement de la société mondiale, nous apprenons à mieux les connaître, c’est bien.
Mais avant tout il est important que la multiplicité soit présente aussi dans ce domaine et c’est pourquoi il est important que nous aussi en Allemagne nous apprenions à connaître nos propres grandes figures et à nous réjouir de les avoir.
A côté de cela il y a les canonisations des plus grandes figures qui sont importantes pour l’Eglise tout entière. Je dirais que chaque Conférence épiscopale devrait choisir, voir ce qui est plus opportun, ce qui peut nous apporter réellement quelque chose et qu’elles devraient rendre ces figures plus visibles – il ne faut pas qu’il y en ait trop – des figures qui laissent des traces profondes.
Elles peuvent le faire par la catéchèse, la prédication, on pourrait peut-être leur consacrer des films. J’imagine de très beaux films. Moi naturellement je ne connais bien que les Père de l’Eglise: un film sur Augustin, et un aussi sur Grégoire de Nizance et sa personnalité si particulière, sa façon de fuir sans cesse les responsabilités toujours plus grandes qui lui étaient confiées et ainsi de suite.
Il faut essayer de réfléchir à tout cela: Il n’y a pas que les situations mauvaises auxquelles sont consacrés tant de films, il y a des figures merveilleuses de l’histoire, qui ne sont pas du tout ennuyeuses, qui sont très actuelles. Bref il faut essayer de ne pas trop peser sur les gens, mais de leur proposer les figures qui restent actuelles et dont on peut s’inspirer.

Question : Des histoires où il y ait aussi un peu d’humour? En 1989 à Munich vous avez été décoré du Karl Valentin Orden. Quel est le rôle de l’humour dans la vie d’un Pape, de la légèreté de l’être?

Benoît XVI (en riant) : Je ne suis pas le genre d’homme qui a toujours une blague à raconter.
Mais je trouve qu’il est très important de savoir cueillir les côtés amusants de la vie et sa dimension joyeuse et de ne pas tout prendre de façon tragique, et je dirais que cela est même nécessaire pour mon ministère.
Un écrivain a dit que les anges pouvaient voler parce qu’ils ne se prennent pas trop au sérieux.
Et nous, nous pourrions peut-être voler un peu plus, si nous ne nous donnions pas toujours de grands airs.

Question : Quand on a une responsabilité importante comme la vôtre, Très Saint Père, on est naturellement scruté à la loupe. On parle beaucoup de vous. Et j’ai été frappé de lire que certains observateurs trouvent que le Pape Benoît XVI est différent du Cardinal Ratzinger. Quel regard portez-vous sur vous-même, si je peux me permettre de poser cette question ?

Benoît XVI : J’ai déjà été sectionné plus d’une fois: le professeur de la première période, puis la période intermédiaire, puis les premiers temps du cardinalat puis la période suivante. Et maintenant une nouvelle section. Bien entendu, on est influencé par les circonstances, par les situations, par les hommes aussi, quand on recouvre des postes différents.
Ma personnalité de base et aussi ma vision de base se sont développées, mais elles sont restées identiques dans tout ce qui est essentiel, et je me réjouis que l’on mette aujourd’hui en avant des aspects qui n’avaient pas été remarqués auparavant.

Question : Est-ce qu’on peut dire que votre rôle vous plait, que ce n’est pas un poids pour vous?

Benoît XVI : Ce serait aller trop loin, parce qu’en fait c’est fatigant, mais quoiqu’il en soit j’essaye de trouver de la joie là aussi.

Conclusion : En mon nom et au nom de mes collègues je vous remercie très sincèrement de ce colloque, de cette « première mondiale ». Nous nous réjouissons de votre prochaine visite en Allemagne, en Bavière. Au revoir.


(Traduit de l’allemand)

Castelgandolfo, le 5 août 2006
22/08/2006 15:13
 
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LE TROISIÈME SECRET
Ce n'est pas une publicité, c'est juste de l'information ;

quoique ... à force de parler de l'Eglise et du Vatican , certaines personnes peuvent essayer de vouloir approfondir le sujet,
et faire des découvertes les amenant à se rapprocher favorablement , de ce qui se veut une critique [SM=g27828]

sylvie
_____________________________________

www.lesechos.fr/info/rew_loisirs/4459723.htm

Livre d'été
Guerre de clans au Vatican : LE TROISIÈME SECRET de Steve Berry

Traduit de l'anglais par Jean-Luc Piningre, Editions Le Cherche-Midi, 456 pages, 22 euros. Un thriller dans le contexte religieux.

Un amusant concurrent au « Da Vinci Code ».

Il s'en passe de drôles au Vatican selon l'auteur du « Troisième Secret » ! L'Américain Steve Berry affirme, dans ce gros thriller sur toile de fond religieuse, une parenté avec le « Da Vinci Code », de Dan Brown (lequel Dan Brown, en confrère amical, a sorti l'encensoir pour qualifier Berry de « maître du genre ») :

il s'agit à nouveau de prendre l'Eglise catholique au piège de sa rigueur dogmatique et lui opposer des textes théologiques apocryphes ou oubliés.
Ici, ce sont des déclarations attribuées à la Vierge Marie et recueillies par quelques femmes mystiques qui sont l'enjeu philosophique du roman.

Ces messages ne mettent-ils pas en cause l'enseignement de Rome et ne sont-ils pas soigneusement cachés par la hiérarchie catholique ?

Les couloirs de la cité vaticane respirent le secret et les complots ! Mais aussi la haine.

Le pape, un Allemand (tiens, tiens ! celui-là s'appelle Clément XV) et son fidèle monsignor d'origine américaine traînent beaucoup du côté de l'« archivio segreto », la bibliothèque dont l'entrée ne s'ouvre que sur ordre du pontife.

Or un cardinal italien et son dévoué secrétaire tournent aussi autour de ces archives car l'orientation de l'Eglise pourrait être modifiée par ce qui y dort et ce que le pape voudrait réveiller.

Dans un tiroir, quelques menus feuillets peuvent mettre le feu aux poudres : ce sont les secrets que la Portugaise Lucia a reçus de la Vierge à Fatima et, surtout, le troisième que l'Eglise de Jean XXIII et Paul VI, contrairement à ses engagements, a préféré ne pas révéler.

Pour comprendre vraiment ce dernier texte, sa traduction en italien et ce qui le relie aux autres messages entendus par des mystiques, les protagonistes vont courir à travers la Roumanie, la Bosnie, l'Allemagne.

Deux papes vont mourir en quelques jours et un cardinal fera l'amour avec une belle journaliste !


Une belle énigme

La pompe et le sens du mystère de l'Eglise ont toujours fasciné les romanciers. Steve Berry a trouvé une belle énigme et construit une intrigue ingénieuse.

Il ne comprend rien à la psychologie des prélats, et c'est ce qui rend son livre très amusant !
Imagine-t-on sérieusement un cardinal dire à une jeune femme : « Pourquoi ne pas recourir à ces charmes dont le père Kealy semble si friand ? » et la traiter de « pute » un peu plus tard !
On voit même ce haut clergé se servir du poignard et du revolver, comme si James Bond s'était fait moine !

Les voies du Seigneur et surtout celles de ses serviteurs formés à la casuistique sont impénétrables à cet auteur yankee qui n'a pas été touché par la grâce apostolique quand il a visité la Sixtine. Mais il a le sens du dossier brûlant, du timing angoissant.

Le roman n'a pas de quoi faire trembler l'Eglise mais, sur le chemin de la distraction ambitieuse, il tient souvent la route.


GILLES COSTAZ



25/08/2006 20:22
 
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L'école privée
"L'attrait pour le privé serait surtout dû à la qualité de l'encadrement et la transmission de valeurs morales"




www.lefigaro.fr/france/20060831.FIG000000082_l_ecole_privee_affiche_toujours_comp...

31/08/2006 20:17
 
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Bonjour, me revoilà!
...

[Modificato da beatrice.France 01/09/2006 8.47]

31/08/2006 21:04
 
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He!!! moi aussi!!
hello amies! de meme, à 2500 m, à Val Thorens, je fus pendant un mois grace au wap de mon tel portable et les ordinateurs de l'office du tourisme, attachée à lire et voir tous vos messages et les nouvelles de notre très précieux Saint Père; j'ai reçu commande privée pour réaliser le portrait d'un cardinal italien, et je vais retourner à Rome très bientot! a plus!
Danielle Vergnehttp://www.benedictxvithemagnificent.com

[Modificato da pulcherbenedictus 31/08/2006 21.06]

03/09/2006 20:26
 
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L'Église s'invite dans les écoles russes
J'aime beaucoup cet article ... je me demande bien pour quoi ..... : [SM=g27818] [SM=x40791] [SM=x40790]
_______________________________________________

www.lefigaro.fr/international/20060902.FIG000000391_l_eglise_s_invite_dans_les_ecoles_rus...

Fabrice Nodé-Langlois .
Publié le 02 septembre 2006
Actualisé le 02 septembre 2006 : 21h10


Des cours de culture orthodoxe, facultatifs depuis plusieurs années, deviennent obligatoires dans quatre régions.


C'EST UN SIGNE supplémentaire du retour de l'Église orthodoxe au coeur de la société russe.
Pour la première fois, alors que la rentrée se déroulait, hier, pour les quelque 13,95 millions d'écoliers, des cours sur la culture orthodoxe figureront cette année comme matière obligatoire.
Ceci dans quatre régions de la Fédération.

Les parlements des régions de Kalouga, Briansk, Belgorod et de Smolensk, au sud et à l'ouest de Moscou, ont en effet pris cette initiative.
Un excès de zèle par rapport aux consignes du ministère de l'Éducation selon lesquelles cette discipline doit rester facultative.
Si le patriarcat se défend de faire du catéchisme à l'école (lire interview ci-dessous), l'objectif, explique une responsable de l'éducation de la région de Briansk, berceau de la branche orthodoxe des Vieux Croyants, citée par le Moscow Times, est de contrer «la propagande» en faveur de la drogue et de la violence. «Il s'agit d'une discipline culturelle», justifie le chef de l'Église orthodoxe, le patriarche Alexis II. Chaque jeune doit connaître l'histoire de sa culture.

Les gens d'autres confessions qui habitent notre pays doivent bien sûr étudier leur culture, mais ils doivent aussi connaître la culture du pays où ils habitent.»

Dans l'immense Fédération multinationale, qui compte aujourd'hui quelque 14 à 23 millions de musulmans selon les estimations, soit 10 à 16% de la population, l'irruption de l'orthodoxie dans les écoles publiques a suscité des réactions hostiles.
Le Conseil des muftis de Russie a annoncé qu'il interviendrait auprès du Kremlin pour étendre les cours sur l'islam au-delà des républiques du Caucase.
De fait, la constitution de la Fédération de Russie de 1993 pose le principe d'un État séculier et l'égalité des religions devant la loi.

Viktor Choudegov, président de la Commission chargée de l'éducation au Conseil de la Fédération (la chambre haute du Parlement), estime que ces cours ne devraient être que facultatifs, comme c'était le cas jusqu'à présent.
Irina Khakamada, chef du parti Notre Choix, candidate libérale à la présidentielle de 2004, avait déjà dénoncé le risque d'avoir «d'ici à dix ans, une génération de gens gris, aux cerveaux lavés».

Débats de société

D'après les sondages, une large majorité de l'opinion serait favorable à ces cours. Macha, mère de deux garçons à Smolensk, n'était que vaguement au courant de la réforme et a découvert fortuitement le manuel de culture orthodoxe parmi les livres que l'école prête à son aîné, Micha, collégien.
La jeune femme, comme tous les enfants de l'ère Brejnev, n'a pas reçu d'éducation religieuse.
Elle a été baptisée discrètement, comme des millions de Russes à l'époque soviétique, et n'est pas hostile à ces leçons. L'adolescent Micha, lui, voit cette matière surtout comme des heures supplémentaires.

Bannie par l'idéologie communiste, l'église orthodoxe a relevé la tête depuis quinze ans.
La barbe blanche du vénérable Alexis II, 76 ans, figure toujours au premier rang des cérémonies officielles retransmises par la télévision.
À Moscou comme dans les campagnes, les bulbes dorés, grâce aux financements des hommes d'affaires sollicités par l'Église, ont retrouvé leur éclat.

L'Église intervient davantage dans les débats de société.
Elle a condamné la Gay Pride moscovite et le film Da Vinci Code.
En avril dernier, un concile a adopté une «déclaration de la dignité et des droits humains» qui prend ses distances avec la conception occidentale des droits de l'homme.
Plusieurs ministres présents lors de ce concile avaient rappelé, pour plusieurs commentateurs, le credo tsariste «orthodoxie, autocratie, nationalité».
Ceci au moment où des proches de Vladimir Poutine estiment urgent de bâtir une «idéologie nationale» en vue de l'élection présidentielle de 2008.
06/09/2006 14:43
 
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Audience du 6 septembre: le chapeau rouge
L'audience du 6 septembre s'est déroulée Place saint-Pierre sous un dur soleil d'été. En voyant arriver le Saint-Père, coiffé d'un chapeau rouge à large bord (qui lui allait à la perfection, car son visage embellit tout ce qu'il porte), on pouvait se douter que l'épisode allait faire gloser les journalistes présents (plus préoccupés par l'anecdote du "saturno rosso" que par le contenu de la cathéchèse sur l'apôtre Philippe), qui n'ont pas manqué de rappeler l'épisode du camauro, allant jusqu'à évoquer les Papes de la période médiévale.

chap12


En réalité, ces deux couvre-chefs ont en commun de protéger leur propriétaire des rigueurs du climat, inutile donc de se répandre en considérations hâtives sur "l'attachement à la tradition". D'autant plus que, contrairement à ce qui a été dit sur l'instant, Jean-Paul a lui aussi porté ce chapeau, comme en témoigne cette photo.

JPII

Voir ici (source: FC)

"SlideShow sur Flicker"

Photos Max Rossi pour l'Agence Reuters (yahoo)

[Modificato da beatrice.France 06/09/2006 14.49]

07/09/2006 05:43
 
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le ROUGE lui va si bien
Bravo Beatrice;
inutile de dire que le Saint Père a un charme fou avec ce chapeau, le rouge étant à mes yeux la couleur qui lui va le mieux!!!!!!
08/09/2006 21:42
 
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Est-ce la nouvelle attendue depuis longtemps? Ce serait une grande joie!
Le prêtre français intégriste Philippe Laguérie se rallie au Vatican

AFP 08.09.06 | 13h27

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-28107043@7-60,0.html

Le prêtre catholique intégriste français Philippe Laguérie et plusieurs autres adeptes de l'évêque schismatique Marcel Lefebvre se sont ralliés au Vatican, selon une information de l'agence I-média diffusée vendredi.

L'abbé Laguérie, 53 ans, qui fut un des piliers de la "fraternité Saint Pie X" avant d'en être exclu en 2004, s'est rallié après avoir obtenu la création d'une nouvelle "fraternité" où les prêtres célèbreront la messe en latin selon le rite traditionnel, a précisé l'agence spécialisée sur l'actualité du Vatican.


Le cardinal Dario Castrillon Hoyos, préfet de la congrégation pour le clergé et chargé par le pape du dialogue avec les "lefebvristes", a signé vendredi le décret de création de cet institut de droit pontifical, dont le siège pourrait être fixé à Bordeaux.

Ce diocèse du sud-ouest de la France est dirigé par le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la conférence épiscopale française.

L'abbé Laguérie a été longtemps curé de l'église parisienne Saint-Nicolas du Chardonnet occupée de force par les catholiques intégristes, avant de partir à Bordeaux et d'occuper illégalement une autre église.

Il est accompagné dans son ralliement par d'autres figures historiques de la mouvance intégriste catholique en France, dont les abbés Paul Aulagnier et Guillaume de Tanouarn, eux aussi en rupture avec la fraternité Saint Pie X.

Les membres fondateurs du nouvel institut, baptisé "le bon pasteur", sont cinq prêtres et plusieurs séminaristes dont le Vatican espère qu'ils sauront attirer des adeptes de la fraternité Saint-Pie X.

L'évêque Marcel Lefebvre, qui avait été excommunié par le pape Jean Paul II en 1988 pour avoir lui-même ordonné des évêques, reprochait au Vatican son abandon de la messe traditionnelle en latin et son engagement oecuménique.

Il est mort en 1991 mais la fraternité Saint Pie X, qui lui a survécu, compte aujourd'hui 460 prêtres, 178 séminaristes, 70 frères, 133 religieuses et 68 oblats (religieux), et revendique 150.000 fidèles dans 50 pays du monde.

L'actuel supérieur de la fraternité, Mgr Bernard Fellay, avait été reçu le 29 août 2005 par le pape Benoît XVI, qui souhaite réintégrer les intégristes dans le giron de l'Eglise.

Voir aussi ici: http://www.kipa-apic.ch/meldungen/sep_show_fr.php?id=3204
et ici: http://www.chretiente.info/spip.php?breve1481

Merci, cher Saint-Père!

[Modificato da beatrice.France 08/09/2006 21.51]

08/09/2006 22:19
 
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[Modificato da beatrice.France 09/09/2006 10.27]

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Stern: L'article est aussi interéssant ...
Chers amis,

L'article et les photos dans "Stern" [No. 37] sont aussi très, très interessants. Il y a une photo mélancolique de monsignor Gänswein que me plaît beaucoup.

Serait-il possible de "publier" la photo ici ou dans un autre thread ?? Je me suis achetée "Stern" mais je n'ai pas les moyens necessaires pour publier la photo en quéstion ici ...

Andrea

[Modificato da @Andrea M.@ 08/09/2006 23.14]

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